Ogni tanto scandaglio i libri in uscita per vedere che cosa possa interessarmi. Incuriosito dal titolo, ho trovato L’Esprit des sommets di Robert Macfarlane, Éditions les Arènes, edizione francese del libro scritto in inglese dal titolo forse un po’ enfatico. Non conoscevo l’autore, notissimo invece nel mondo anglosassone.
Ha scritto Gilbert Chevalier di RadioFrance: ”Comment et pourquoi les montagnes fascinent-elles tant l'humanité? Comment vivait-on ce voisinage avant les connaissances géologiques, et surtout les premières expéditions et l'accélération des découvertes depuis le XVIIIᵉ siècle, et la naissance de l'alpinisme moderne, après la première ascension du Mont-Blanc en 1786? Avec beaucoup d'érudition, un sens du récit, du découpage, Robert Macfarlane raconte les liens tissés depuis la nuit des temps, entre l'homme et la montagne. La seule motivation du dépassement, la seule curiosité, l'envie d'atteindre les sommets avec des points de vue sublimes, la recherche de performance n'expliquent pas ce degré de fascination”.
In effetti è un libro colto con molte storie di grandi alpinisti, in cui l’autore mischia elementi di varie scienze con le sue avventure sulle montagne e lo fa alternando temi e argomenti in modo avvincente con citazioni da raccogliere. Resto convinto che raccontare i libri rischi di essere inutile se non come premessa a suggerirne la lettura per la formazione di un proprio giudizio personale.
Per cui mi limito a quattro citazioni stimolanti per riflettere: La prima: “Il est facile de faire du sentiment et de glorifier les alpinistes morts. Mais ce qu’il faudrait se rappeler–et que l’on oublie souvent–, ce sont ceux qui restent. Tous ces parents, enfants, maris, épouses et compagnons qui ont perdu des proches à la montagne. Toutes ces vies ruinées qui doivent se poursuivre. Les gens qui prennent régulièrement de gros risques en montagne doivent être considérés soit comme profondément égoïstes, soit comme incapables d’empathie avec ceux qui les aiment.”
La seconda: “Hitler croyait fermement au pouvoir mystique de la montagne, et l’image de l’alpiniste acharné, épuisé et physiquement admirable se prête à merveille au fascisme, dont l’esthétique allie musculature et virilité. Dans les années 1930, le Reich a soutenu des équipes de jeunes alpinistes allemands–les « Tigres nazis »–poussés à emprunter des voies de plus en plus dangereuses, dont la plus célèbre est la Mordwand (littéralement : la muraille de la mort) de l’Eiger. Des dizaines d’entre eux en sont morts. L’alpiniste est également l’une des figures favorites de Nietzsche : « La discipline de la souffrance, de la grande souffrance, ne savez-vous pas que c’est la seule discipline qui toujours ait permis à l’homme de s’élever ? » Ou encore : « De cette dureté tout grimpeur a besoin»”.
La terza dimostra che un secolo fa gli scienziati pensavano che stesse arrivando una nuova glaciazione: “1841 dans le New Philological Journal d’Édimbourg: ”Plongée dans un climat si glacial que nos pôles seraient en peine de le reproduire, la planète a vu toute vie s’engourdir, incapable de protéger ses créatures contre la toute-puissance du froid. Où qu’elles aient cherché refuge–tanières dans les montagnes, taillis dans les forêts–, partout elles succombaient à la puissance de cet élément ravageur […]. Bientôt une croûte de glace a recouvert la surface du globe, enveloppant dans son manteau rigide les dépouilles d’animaux qui, l’instant d’avant, respiraient à sa surface. […] Aucun organisme terrestre n’a survécu”.
La quarta: “La neige est une surface idéale pour les explorateurs en herbe. Elle a la propriété séduisante de se rafraîchir en permanence, d’effacer les traces de ceux qui vous ont précédé. Quand on traverse un champ de neige fraîche, on devient littéralement le premier à emprunter ce chemin. J. B. Priestley a bien saisi cette qualité de nouveauté et d’exploration qu’offre la neige dans un brillant passage de Apes and Angels : “La première chute de neige n’est pas seulement un événement, c’est un événement magique. Vous allez vous coucher dans un certain monde, et vous vous retrouvez au réveil dans un autre, tout à fait différent–n’est-ce pas là un véritable enchantement?”.
Formidabile la parte dedicata alla vita di George Mallory, morto - forse con consapevolezza - sull’Everest nel giugno del 1924.