Dovessi fare una sintesi iniziale che suona come una chiosa, allora direi che la Valle d’Aosta, Regione che ha da più di 70 anni una forma di Autonomia, rischia di avere una forma di assuefazione e persino di perdita di coscienza della sua importanza, mentre chi l’Autonomia non ce l’ha - la Corsica di cui parleremo - si batte con vigore e con convinzione per ottenerla, avendo piena consapevolezza della sua importanza. Così mi sono sentito, ascoltando qualche settimana fa, in occasione della Festa della nostra Autonomia, Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente de l'Assemblée de Corse. Esponente del partito autonomista “Femu a Corsica” e professoressa universitaria di economia, partecipa all’attuale discussione con lo Stato francese per l’ottenimento per i corsi di uno Statuto di autonomia, in un periodo in cui la maggioranza della sua Assemblea è composta da forze politiche autonomiste o indipendentiste. A dimostrazione dell’assunto posto all’inizio vorrei trarre qualche passaggio dell’intervento pronunciato in Valle. ”C'est l'occasion - così nella parte iniziale - de rappeler les Statuts qui prennent compte en Europe les particularismes territoriaux et c'est aussi l’occasion de rappeler notre attachement au principe de subsidiarité européenne et de rendre hommage également à tous les combats politiques menés pour garantir une autonomie législative, fiscale, de gestion pour les territoires qui le nécessitent en Europe, mais aussi pour tous les peuples qui le méritent. Car l'autonomie territoriale, j’en suis convaincue, est un principe fondamental de la démocratie. Elle permet aux populations de prendre des décisions adaptées pour répondre à des enjeux qui les concernent directement, en tenant compte de leur culture, de leur langue, de leur histoire, de leur géographie. Et la Vallée d'Aoste en la matière est un exemple remarquable de l’application d'un tel statut. Cette région montagneuse, magnifique, à la croisée de différents mondes, profondément européenne, mais oh combien spécifique, a su préserver sa langue, sa culture, tout en étant aujourd’hui au cœur des transformations de l’Europe, au cœur des défis que collectivement nous devons relever: le défi énergétique, le défi écologique, mais également les défis géopolitique extérieur, politique intérieur, mais aussi le défi social, car combien de gens évidemment souffrent en Europe des difficultés que je viens de citer”. Poi un passaggio ancora più politico: ”Face à ces défis, l'enjeu autonomique pour vous qui exercez ce pouvoir depuis 77 ans - 75 ans de Statut - et pour nous corses qui l'espérons depuis 50 ans et que nous ne l'avons pas, cet enjeu n'est pas une fin en soi, ce n'est pas un aboutissement, c'est un combat permanent. L'autonomie est en effet un processus dynamique, c’est un moyen, ce n’est pas une fin, qui doit être mis au service unique de l’intérêt général, qui doit permettre de contribuer au développement de notre société et à la préservation des équilibres économiques, sociaux, politiques et, aujourd’hui, environnementaux. La subsidiarité que j’ai évoquée est donc essentielle pour garantir des politiques publiques adaptées, en rapprochant la décision au plus près des citoyens et en permettant une gestion plus efficace des ressources publiques”. Poi - tema su cui ho lavorato - la solidarietà e l’interscambio fra le Autonomie in Europa:. ”C’est pourquoi nous nous devons tous ensemble de célébrer ces combats politiques menés ici au Val d’Aoste mais dans d’autres régions d'Europe pour garantir les acquis autonomiques et souhaiter toujours une autonomie plus ambitieuse. Ces combats ont permis non seulement de faire progresser les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais aussi à renforcer la cohésion sociale, la cohésion communautaire, la sauvegarde culturelle et la protection, aujourd’hui, des ressources naturelles. Comme vous le savez certainement, en Corse nous sommes en plein processus de discussion avec l'Etat français pour faire aboutir un projet de réforme institutionnelle, vers plus d’autonomie, de plein droit et de plein exercice pour le peuple corse qui a plébiscité ce projet à l'occasion de trois élections - en 2015, en 2017, puis en 2021 - avec désormais une majorité absolue autonomiste au sein de l'Assemblée de Corse. Il y a donc une légitimité démocratique, qui est sortie des urnes à trois reprises avec une majorité absolue et nous avons la ferme conviction qu'aujourd’hui cette évolution institutionnelle est absolument nécessaire pour répondre aux problèmes sociaux, économiques, environnementaux mais aussi de santé et d’éducation auxquels est confronté notre peuple, et pour permettre aussi son épanouissement, l’amélioration de la qualité de vie des résidents”. Infine parole da incorniciare per chi creda in modelli regionalisti avanzati, guardando al federalismo: “L'autonomie n'est pas un fétiche, l'autonomie n'est pas la lubie d'un groupe d’activistes corses puisqu'il existe en Europe des peuples qui sont autonomes - comme vous depuis plus de 70 ans - et cela n'a jamais remis en cause l'indivisibilité de la république ou de l'Etat auquel ils appartiennent. Cette autonomie est un moyen de rendre la vie des citoyens meilleure en restant fidèle à leurs valeurs d’accueil, de résistance, de solidarité mais aussi, aujourd’hui, d’écologie. C’est pour cette raison que nous prenons exemple, entre autres, sur différentes régions européennes autonomes et en particulier sur le modèle valdôtain. Nous sommes convaincus que cette autonomie renforcée permettra à la Corse de répondre plus efficacement aux aspirations de notre peuple tout en renforçant son identité mais aussi son attractivité. Nous sommes déterminés à mener à bien les négociations que nous avons entamées avec l'Etat - et vendredi nous avons tenu une réunion particulièrement importante avec le Président Macron et le Ministre de l’intérieur à Paris. Nous sommes donc au moment où vous, vous fêtez vos 75 ans de Statut, nous, nous sommes à l'orée d'écrire une nouvelle page institutionnelle de notre peuple”. Uso a titolo beneaugurante un proverbio corso “Né essa né fà sì, e quant’e à ghjittà sì” (Bisogna fare tutto il necessario per riuscire al meglio).