A porre degli interrogativi sui destini della democrazia, ovviamente non sotto l'ottica di chi delira sul tema, ci aveva già pensato la pandemia con la sospensione di alcuni diritti a causa dell'emergenza. Ora, ad aggiungere un carico da novanta, ci pensa Vladimir Putin con la sua evidente aggressività che ci fa tornare alle pagine buie della "guerra fredda" con le solite commedie ormai amplificate con l'uso di Internet come risorsa per mobilitare l'opinione pubblica. Un editoriale su "L'Obs" di Sara Daniel ci spalanca di fronte un mondo in cui la democrazia ed i valori che si porta dietro è in arretramento e mette in crisi l'idea di un progresso destinato ad esportare ovunque certi principi di libertà.
L'inizio è chiaro e depressivo. «En 2021, 6,4 pour cent de la population mondiale seulement a vécu dans un pays pleinement démocratique. Ce constat, réalisé par le département de recherche (EIU) de "The Economist", qui établit chaque année un classement mondial des pays en fonction de leur caractère démocratique, témoigne d'un recul historique. Le classement se fonde sur cinq critères: le pluralisme politique, le processus électoral, le fonctionnement du gouvernement, la culture démocratique et, enfin, les libertés civiles. En 2021, sur 165 Etats, la planète ne comptait que 21 démocraties complètes (telles que la Suède, le Royaume-Uni, le Japon ou la Corée du Sud). Le tableau est même plus inquiétant encore, puisque les libertés régressent sur tous les continents. Déduction évidente: les régimes autoritaires ou hybrides sont largement majoritaires et gouvernent plus de la moitié de l'humanité». Questo crea ingiustizie ed insicurezze e questi sono sempre fattori esplosivi. L'impressione è che siano più bravi gli autocrati a esportare i loro modelli, piuttosto che le nostre democrazie a farlo. Ancora l'articolo: «Plusieurs facteurs expliquent ce reflux démocratique. La multiplication des hommes forts qui, de Poutine à Erdogan, adossent leur pouvoir à des démocratures. Les guerres sans fin ensanglantant le Moyen-Orient, le Sahel ou l'Afghanistan, qui déloge cette année la Corée du Nord de la dernière place du classement. La progression du modèle chinois qui gagne le monde émergent. Et enfin l'épidémie de covid qui a creusé le fossé entre dirigeants et citoyens. Dans "Démocraties en déclin" (Grasset), la journaliste américaine Anne Applebaum explique comment le mensonge assumé est devenu une arme politique. Selon elle, la tentation de gouverner de manière autoritaire, dont le trumpisme fut l'illustration la plus spectaculaire, est la même partout, de l'extrême droite française au régime de Poutine. Dans un article publié dans la revue "Atlantic Monthly", Anne Applebaum soutient même que si le président russe est obsédé par l'Ukraine, c'est surtout par détestation de la démocratie, maladie contagieuse et paradigme de l'Ouest, qui menace son régime autocratique. "Poutine se prépare à envahir l'Ukraine ou prétend qu'il va envahir l'Ukraine, écrit-elle, parce qu'il veut que la démocratie ukrainienne échoue. Il veut faire fuir les investisseurs. Il veut que l'économie s'effondre. Il veut que ses voisins, Biélorussie, Kazakhstan, et aussi la Pologne et la Hongrie, soient convaincus que la démocratie n'est pas viable sur le long terme. Mais il veut aussi déstabiliser l'Occident et les institutions démocratiques, faire exploser l'Otan et la Communauté européenne, conforter les pouvoirs autoritaires là où il le peut, en Syrie, au Venezuela et en Iran. Et surtout briser l'image des Etats-Unis, qui incarnent encore pour tant de gens dans sa région la démocratie"». La mia filosofia spicciola: meglio piangere su di una democrazia che non funziona bene e cercare di migliorarla, che convincersi contro ogni logica che si stia meglio in una dittatura più o meno feroce. L'ammonimento riecheggia nella conclusione di "Obs": «Les 9 et 10 décembre, Joe Biden, inquiet de la régression démocratique, a organisé un sommet virtuel pour la démocratie. Le sommet, qui excluait la Russie et la Chine, n'a pas été avare de critiques sur les défaillances des Etats-Unis après quatre années de trumpisme. Furieuse d'avoir été écartée, la Chine a produit un document expliquant que les Etats-Unis ne seraient qu'une ploutocratie aux six maîtres: l'argent, les Blancs, les armes, les médias, le complexe militaro-industriel et les stupéfiants. La notion même de démocratie ne viendrait pas d'Athènes, mais de l'empire du Milieu, il y a cinq mille ans... D'où viendra donc le nécessaire sursaut qui réconciliera les peuples avec le pire des systèmes à l'exception de tous les autres, selon le mot de Churchill? Il est urgent à l'heure où les démocraties, attaquées par les régimes autoritaires et le fanatisme religieux, affaiblies par la montée des populismes et de la pandémie, n'ont jamais été aussi fragiles depuis les années 1930. Les régimes autoritaires gouvernent plus de la moitié de l'humanité». E avrebbero voglia di governare anche noi e non solo con la violenza delle guerre, ma con l'arma dell'economia impadronendosi di settori strategici ed aiutando le forze politiche populiste a suon di denaro per avere un loro "cavallo di Troia" nel cuore delle democrazie occidentali.