Chissà se mai verrà il giorno in cui ci sarà la macchina del tempo e viaggeremo - come in libri e film di fantascienza - avanti e indietro a cercare il passato ed a vedere il futuro. A leggere il famoso fisico Stephen Hawking un giorno verrà: «Un tempo il viaggio nel tempo era considerato dalla scienza come un'eresia. Evitavo di parlarne per evitare di essere etichettato come uno "strambo". Ma oggigiorno non sono più così cauto. Infatti, oggi somiglio di più alle persone che costruirono Stonehenge. Sono ossessionato dal tempo. Se avessi una macchina del tempo farei visita a Marilyn Monroe al suo apice oppure mi catapulterei da Galileo nel momento in cui puntò il suo telescopio verso il firmamento. Magari, volerei alla fine dei tempi per vedere com'è la fine di tutto».
«Per capire come tutto questo possa essere possibile - continua Hawking -dobbiamo concepire il tempo come lo fanno i fisici, in quarta dimensione. Non è difficile come sembra. Qualsiasi studente diligente sa, anche io su questa sedia, che esistono tre dimensioni. Ogni cosa ha un'altezza, una larghezza ed una profondità. Ma esiste un altro genere di lunghezza, quella del tempo. Anche se un essere umano può vivere all'incirca ottant'anni, le pietre di Stonehenge, per esempio, hanno resistito migliaia di anni. Ed il nostro sistema solare esisterà per miliardi di anni. Ogni cosa ha una lunghezza misurabile nel tempo. Viaggiare nel tempo vuol dire viaggiare lungo questa dimensione...». Ci pensavo leggendo un libro in versione digitale che - lui sì - ha attraversato il tempo dal 1875 ai miei occhi, restituendomi anche, come può fare un volume, la freschezza del pensiero del suo autore. Mi riferisco a l'Abbé Amédée Courtès ed al suo "Impressions de voyage dans la vallée d'Aoste: Lettre à un ami". Si comincia, per darvi un'idea, della conca di Courmayeur: «ce bassin peut-être unique au monde, qui renferme tant de belles choses, tant de choses utiles: châlets, vertes prairies, gras pâturages, nombreux troupeaux, forêts, torrents, cascades, sources d'eaux minérales, une charmante bourgade au milieu, avec sa belle église et sa tour sonore, tout enfin commande l'attention du voyageur. Mais ce qui la commande plus impérieusement encore, lorsque du sein do cette oasis, il porte ses regards vers le nord, entre le Mont-Chétif et celui qui porte sur ces racines, l'établissement des bains de la Saxe, c'est, au fond d'un imposant tableau qui ne doit rien aux plus beaux sîtes de la Suisse, la vue grandiose de la chaîne du Mont-Blanc dans toute sa majesté, avec ses énormes glaciers, ses aiguilles dentelées, sa déni du géant et sa grande jorasse. La vue se repose aussi avec plaisir sur le pavillon qui se montre avec orgueil sur ses plus hauts contreforts, et sert d'hôtel à l'intrépide Alpiniste, qui veut passer, en traversant cette chaîne de la vallée de Courmayeur à celle de Chamonix». Saltiamo in Valtournenche e a un'immagine da cartolina: «On ne peut passer au village d'Antey-Saint-André, sans s'arrêter saisi d'admiration à l'aspect du Mont-Cervin qui se dresse dans toute sa majesté au-dessus des montagnes qui l'environnent. Il y a là une vue des plus grandioses qu'on puisse trouver dans la vallée d'Aoste». Il lavoro è il motore di questa nostra comunità di allora: «On comprend dans ces montagnes que nous sommes nés pour le travail, quelle que soit la position que la Providence nous a donnée. Aussi les hommes comme les femmes, les filles comme les garçons, les riches, comme les pauvres, s'y livrent avec une égale ardeur». Ecco infine questa descrizione interessante e vivace si un matrimonio nella chiesa di Valtournenche: «J'ai été témoin, dans cette paroisse, de la célébration d'un mariage dont je me souviendrai toujours, tant a été grande l'impression que j'en ai reçue. Les époux, suivis de leur famille, se rendirent à l'église au bruit des salves que répétaient les échos d'alentour. Les parents de la fiancée portaient à la boutonnière une petite branche de buis, entourée d'un ruban violet, pour marquer la tristesse qu'ils éprouvaient de se séparer d'elle. Les parents du fiancé portaient la même distinction, entourée d'un ruban rouge, pour témoigner de la joie qu'ils ressentaient, en voyant venir un nouveau membre dans la famille. La demoiselle, la tête couverte d'un voile blanc, avait derrière elle toutes ses compagnes. La charmante allocution de monsieur le curé, qui est un homme de dévouement, fut écoutée avec une religieuse attention, la messe fut entendue de même. Au moment où le célébrant récitait l'oraison dominicale, peut-être quand il disait à Dieu: "Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour", une femme se détachait du groupe des invités, c'était la mère de la jeune épouse, et venait dans le sanctuaire déposer sur une crédence qui se trouvait du côté de l'Evangile, un pain frais qu'elle portait dans une serviette, à l'adresse du curé. Immédiatement après, les époux s'agenouillaient sur la première marche de l'autel pour communier. Quand la messe fut finie, les deux époux firent ensemble le tour de l'autel, en donnant par leurs saluts les marques: du plus profond respect, et vinrent l'un après l'autre, l'épouse la première, baiser le dessus de l'autel du côté de l'épitre, en y déposant leur offrande. Pendant ce temps-là, monsieur le curé sortit de la sacristie, portant sur son aube une étole noire et suivit l'épouse précédée de ses compagnes, à l'autel du purgatoire, où l'on chanta l'absoute pour les membres de sa famille. La même cérémonie devait se faire le lendemain, après la messe d'actions de grâces, pour les parents de l'époux. C'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, même aux jours de réjouissances. N'est-il pas permis de croire que les morts se réjouissent eux-mêmes dans le ciel, en prenant part à nos fêtes de famille; et en supposant qu'ils soient encore dans le lieu d'expiation, nos prières pour eux auront-elles moins d'efficacité et d'à-propos' parce qu'elles auront été faites dans un jour de fête comme celui d'une noce? Est-ce qu'il n'existe pas toujours, dans toutes les circonstances de la vie, d'intimes rapports entre les trois églises, celle du ciel, celle du purgatoire et celle de la terre?». Lo ripeto: aspettando la macchina del tempo, intanto godiamoci i libri!