Contare balle come metodo: questa è una terribile accusa, ingiustamente generalizzata, che pesa come una maledizione per chiunque faccia politica. Ed invece proprio chi ne fatta molta, all'insegna non sempre redditizia del "franc-parler" («manière de parler libre, sans contrainte, exprimant le fond de la pensée»), ha finito per accorgersi più di altri dell'uso improprio della lingua, quando piegata proprio in politica ad un uso strumentale e propagandistico. Per cui ho finito per avere una specie di "detector" che mi consente di individuare le bugie grandi e piccole ed anche quando si cerca di depistare la realtà con fumisterie e giri lunghi, come avvenuto negli ultimi anni nella politica valdostana con chi diceva delle cose e ne faceva altre con assoluta indifferenza e "toupet" ("sfrontatezza").
Mi devo attardare per questo sulla suggestiva definizione in francese "langue de bois" ("lingua di legno"), che è più ficcante e generalista dell'italiano "politichese" e viene cosi circostanziata nella definizione di Toupie: «La langue de bois est quelquefois appelée ironiquement la xyloglossie, du grec xylon, bois et glossos, langue. C'est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n'apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire. L'origine de "langue de bois" est russe. L'expression "langue de chêne" était utilisée avant la révolution pour qualifier la bureaucratie du tsar. Elle est devenue "langue de bois" pour le discours idéologique de l'URSS». In Francia, via Polonia, appare correntemente negli anni Settanta (anche se appare già raramente prima), applicato dapprima alle dittature comuniste e poi si afferma più in generale per i suoi aspetti d'efficacia espressiva. Aggiunge il testo già citato con spiegazioni scolpite: «La langue de bois est une forme d'expression employée par les hommes politiques, les responsables d'entreprises, les technocrates... dans le but de masquer une absence d'information précise, éviter de répondre à des questions embarrassantes, ne pas attirer l'attention sur un argumentaire défaillant, ne pas choquer un interlocuteur, dissimuler une vérité désagréable tout en feignant de la décrire, cacher des objectifs réels inavouables, faire adhérer à une idée en donnant l'impression de s'intéresser aux préoccupations du plus grand nombre, imposer une idéologie ou une vision du monde». So che questa aggiunta che vi propongo rischia di essere ampollosa, ma come farne a meno? Ecco: «La langue de bois se reconnaît à l'une ou plusieurs de ces caractéristiques: complexification du style, flot de paroles inutiles (logorrhée) dans le but de noyer l'auditeur, confiscation de la parole et absence d'échanges réels, vision binaire et manichéenne de la réalité, utilisation abusive de stéréotypes exprimés de manière pompeuse (banalité, cliché. Exemple: "les temps sont durs"); pléonasmes (expressions superflues, redondantes. Exemple: "projet d'avenir"); barbarismes (mots inventés ou détournés de leur sens. Exemple: "solutionner, finaliser"); euphémismes (atténuation d'une réalité brutale ou d'une idée désagréable. Exemple: "un non-voyant pour un aveugle"); mots peu usités et prétentieux (Exemple: "systémique, paradigme"); la voix passive qui ne permet pas de savoir qui est responsable; expressions figées (sorte de formules magiques) ou vagues; expressions facilement mémorisables pour frapper les esprits; mots sortis de leur contexte». Vale davvero la pena di fare attenzione quando le lingue al posto del loro bel rosa carnoso assumono coloriture... legnose.