Le parole vanno e vengono, appaiono e scompaiono, mutano di significato e possono essere usate come un dolcetto o come un veleno. Vale poi naturalmente - lo verificavo ieri - il fatto che, anche di fronte alle parole e alla loro espressività, «non c'è peggior sordo di chi non vuol sentire», con tutto il rispetto per chi non ci sente davvero, essendo il detto riferito a chi ci sente benissimo. Così è, nella linea di questi giorni e con il culminare del 25 dicembre, per i regali di Natale. Il termine regalo viene da "regalàre" verbo transitivo (secolo XV), che vuol dire "donare", ma vedremo come certe parole si incrocino. E' un prestito all'italiano da altre lingue romanze: dallo spagnolo "regalar - lusingare, far doni", in origine "festeggiare, far accoglienza" e dal francese "régaler - offrire un festino", da "galer - divertirsi" (esiste il termine "gala", in Valle adoperato dal Casinò) coll'uso del prefisso "re-".
Torneremo sul francese, sapendo che "régal" nel senso di "dono" è molto e sepolto, mentre resta vivo il verbo "régaler", nel significato generale di "offrir quelque chose à quelqu'un, agir de façon à lui plaire". Nell'Ottocento poteva trattarsi di una festa, mentre oggi il significato è morto e sepolto, mentre assume un valore più "terra a terra", come può essere un buon pasto o un buon piatto e pure un piacere carnale, estetico o intellettuale e persino un successo negli affari. In italiano è caduto abbastanza in disuso, nell'uso più comune, il termine "dóno" (1278), nel senso appunto di "regalo, omaggio", dal latino "dōnu(m)", dalla stessa radice di "dăre", nel senso di "ciò che è dato" . Il latino "dōnum" - spiegano gli esperti - continua a far vivere una forma che era già indoeuropea, come mostrano i confronti con vocaboli simili in molte altre lingue non neolatine. In francese si è affermato "cadeau", che sarebbe: "présent, objet que l'on offre à quelqu'un sans rien attendre en retour ou dans l'intention de lui être agréable". L'origine della parola è assai curiosa: «Le mot cadeau vient du provençal capdel, qui vient lui-même du latin caput: la tête, et par extension le chef. Au XVIIème siècle, le mot "cadeau" désignait une fête galante offerte à une dame et, par extension, il a pris son sens actuel: ce que l'on offre à quelqu'un pour lui faire plaisir. Ce mot "cadeau" vient du latin populaire "capitellus" dérivé de "caput, tête"; il a désigné la lettre capitale jusqu'au XVIème siècle, puis des paroles superflues enjolivant un discours, puis un divertissement offert à une dame et enfin le présent. C'est à la fin du XVIIIème siècle que ce terme a pris le sens qu'il a aujourd'hui. Le mot "présent" correspond à celui de "cadeau" mais il ne s'emploie plus aujourd'hui que dans la langue littéraire ou poétique». Quando ad inizio anno, in Valle d'Aosta, useremo la formula beneagurale "Trèinadan" («Vo souéto lo bon an!») ricordiamoci che anche lì c'è un regalo: «Le terme "étrenne" a une origine plus ancienne; il vient du latin "strena" qui désigne un cadeau d'heureux présage. Aujourd'hui, l'étrenne est un présent que l'on fait à l'occasion du premier jour de l'an, c'est aussi la gratification que l'on donne en fin d'année aux domestiques et à certains employés. Le mot est surtout utilisé au pluriel. L'origine des étrennes remonterait à l'époque des Sabins et de leur roi mythologique Tatius; ils avaient coutume au seuil de la nouvelle année de couper des branches de verveine dans les bois de la déesse Strenia; les pauvres en faisaient cadeau aux riches, les serviteurs aux maîtres. Après le rapt des Sabines par les Romains, ceux-ci auraient adopté cet usage en le développant; c’est ainsi qu'on aurait ajouté aux branches quelques produits peu coûteux tels que du miel, du gui, du laurier, des branches d'olivier. Alors les riches et les nantis romains, soucieux d'éblouir leur entourage, auraient somptueusement rendu ces cadeaux. Au début, ce furent des riens; amphores de vin, paniers de dattes, de figues ou de légumes, des gâteaux et des fleurs. Puis, on commença à envelopper les fruits d'une feuille d'or ou bien on échangea des médaillons sur lesquels était inscrit le traditionnel souhait: "Que l'année nouvelle soit heureuse pour toi!". Ensuite vinrent les lampes symboliques en argile décorée. Un grand nombre de celles-ci ont été retrouvées dans des tombeaux». Interessante, vero? Valgono insomma nella vita dei popoli, come in quelle delle persone, dei principi sempre buoni: l'interscambio fra culture e il principio che ogni innovazione si fonda sulla tradizione precedente. Così per i regali del nostro Natale.