Nella concezione della politica italiana, i documenti ufficiali votati nelle Assemblee parlamentari sono come la carta igienica, prevalendo in generale il tatticismo, le furberie e il trasformismo come normalità. In Europa non è così. Cosa scrive il Parlamento europeo diventa un punto di riferimento serio per le altre autorità comunitarie. Capisco il rischio di un eccesso di documenti, un "documentificio" colossale e onnicomprensivo, diventato così caratterizzante nell'epoca in cui il Parlamento europeo, senza quella co-decisione in alcune materie che consente ormai ai parlamentari europei di incidere sulla legislazione europea, si dedicava perlopiù ai documenti. Ora il "buono" degli indirizzi è rimasto. Cito come esempio il recente documento votato a Strasburgo sui territori "particolari" come la montagna.
Vediamone alcuni passaggi, ricordando come finalmente nell'ultima versione dei Trattati si citi la montagna per la prima volta ed è frutto di una battaglia di cui sono fiero. Dicevamo del documento: "le principe de cohésion territoriale a été consolidé par les règlements relatifs aux fonds structurels 2007-2013 et il figure parmi les nouveaux objectifs clés de l'Union européenne établis par le traité de Lisbonne, visant à assurer un développement harmonieux de l'Union par la réduction des disparités régionales et l'élimination des obstacles au développement, notamment les obstacles liés à des handicaps naturels et géographiques". Lunga premessa un po' burocratica che entra nel merito più avanti: "il importe de clarifier l'impact du traité de Lisbonne sur le statut des régions devant faire l'objet de mesures spécifiques dans le cadre de la politique régionale". Tema - vi assicuro - per nulla banale, perché con l'allargamento che sta per giungere ai ventinove Paesi (arrivano Croazia e Islanda) i fondi strutturali verranno ulteriormente divisi e i nuovi criteri potrebbero escluderci: "conformément à l'article 174 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, une attention particulière doit être accordée aux régions qui souffrent de handicaps naturels ou démographiques graves et permanents, telles que les régions les plus septentrionales à très faible densité de population et les régions insulaires, transfrontalières et montagneuses". Insomma si tratta di affermare la propria presenza e la propria particolarità come premessa per evitare un'esclusione, che risulterebbe negativa in epoca di rischi di riduzione del nostro riparto con lo Stato. Aggiunge il documento europeo: "les régions montagneuses, insulaires ou à faible densité de population doivent faire face à des défis spécifiques liés à l'évolution démographique, aux difficultés d'accès, au changement climatique et aux phénomènes migratoires, ainsi qu'en termes d'approvisionnement énergétique et d'intégration régionale". Queste erano tutte premesse, mentre ora il Parlamento europeo entra nel vivo con la formula del compiacimento: "se félicite du fait que la cohésion territoriale ait été reconnue comme un nouvel objectif de l'Union et du nouvel article 174; est d'avis que les dispositions de l'article 174 devraient se traduire par des stratégies de développement spécifiques et par des actions concrètes visant à surmonter les handicaps et exploiter le potentiel de ces régions". E ancora: "considère que les régions montagneuses, insulaires ou à faible densité de population constituent des catégories homogènes de régions et qu'elles ont en commun certaines caractéristiques importantes qui les différencient des autres régions; estime qu'elles doivent bénéficier de programmes de développement régional spécifiques". Poi si entra nella logica dei criteri, terreno insidiosissimo, perché se dominasse la logica del Prodotto Interno Lordo saremmo nei guai. Ecco la declinazione del problema: "estime que le PIB doit demeurer le critère principal permettant de déterminer l'éligibilité à l'aide au titre de la politique régionale; invite toutefois la Commission et les États membres à s'efforcer d'établir des indicateurs statistiques plus pertinents et territorialisés, de façon à donner une vue d'ensemble plus générale du niveau de développement des régions défavorisées; souligne que des indicateurs autres que le PIB (population totale, chômage, taux d'emploi, niveaux d'éducation, densité démographique) sont d'ores et déjà exploitables par les États membres aux fins de la répartition entre les régions des crédits disponibles au titre des enveloppes qui leur sont allouées, en tenant compte des caractéristiques spécifiques de chaque région". Poi le speranze per il futuro: "la mise en place d'un cadre politique européen spécifique, souple et intégré, pour traiter la situation des régions montagneuses, insulaires ou à faible densité de population, sur la base de leurs caractéristiques communes, tout en tenant dûment compte de la diversité des situations et du principe de proportionnalité; estime que la politique de cohésion doit aborder la situation des zones insulaires non seulement à travers la politique régionale, mais également en faisant appel à d'autres politiques de l'Union ayant un impact territorial significatif sur le développement de ces régions; considère qu'un cadre politique européen pour les zones montagneuses, insulaires ou à faible densité de population pourrait apporter la valeur ajoutée nécessaire pour surmonter les handicaps permanents de ces régions et adapter leur modèle de développement de sorte à exploiter tous leurs atouts". C'è poi una logica, per così dire, d'appello: "les États membres et les autorités régionales et locales à jouer un rôle majeur dans les stratégies de développement des régions montagneuses, insulaires et à faible densité de population, dans la mesure où une approche verticale, impliquant les autorités publiques à tous les niveaux, dans le respect du principe de subsidiarité, demeure nécessaire pour mettre ces régions sur la voie du développement durable, compte tenu également des autres secteurs importants de chaque région; rappelle que le potentiel de ces régions, dont nombre disposent de très importantes ressources naturelles, peut contribuer utilement à la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020, en particulier dans le domaine de la politique énergétique ainsi qu'en matière de recherche et développement". Emerge poi la necessità di distinguersi per non finire nel gran calderone: "souligne que dans ces régions défavorisées, l'objectif de développement économique et social ne pourra être réalisé que grâce à des programmes et des actions de l'Union élaborés avec soin et adaptés spécifiquement à chaque région, en vue de procéder aux ajustements structurels nécessaires dans ces régions et de renforcer leur compétitivité et leur capacité à relever les défis majeurs auxquels elles sont confrontées, ainsi qu'à travers une coordination et une mise en œuvre efficaces des quatre fonds structurels, du fonds de cohésion et des autres instruments financiers, notamment ceux mis à disposition par la Banque européenne d'investissement". Il punto successivo schiaccia il chiodo con maggior decisione: "invite la Commission et les États membres à veiller à ce que les régions montagneuses, insulaires ou à faible densité de population continuent à bénéficier d'un régime spécifique dans le cadre des nouvelles perspectives financières ainsi que pendant la prochaine période de programmation". Si esplicita ancora un'occasione, l'Euroregione, che la Valle, pur con ritardi procedurali, sta perseguendo: "se félicite de la création de groupements européens de coopération territoriale (GECT) pour surmonter les obstacles entravant la coopération territoriale; encourage les régions montagneuses, insulaires ou à faible densité de population à utiliser les GECT pour la gestion de leurs projets de coopération territoriale avec d'autres régions, qui sont cofinancés par l'Union européenne et constituent un moyen de mieux les rattacher à leur environnement économique régional". Direi che ci possiamo fermare qui e, pur nel perimetro apparentemente vasto del tema delle zone "svantaggiate" (pur essendo luoghi naturali straordinarie e realtà a misura d'uomo) come alleati indispensabili, bisogna che la montagna affermi con certezza un suo spazio e per la Valle d'Aosta si tratta di un passaggio decisivo.