Mi è capitato molte volte di incontrare i nazionalisti corsi e di scambiare con loro le idee attorno al futuro della loro isola. Tre aspetti in premessa. Circola da sempre la storia che dice - ma non ho mai visto uno straccio di documento - che quando i francesi sembravano accarezzare l'idea di assecondare il plebiscito dei valdostani per lasciare l'Italia nell'immediato dopoguerra ci sarebbe stato qualcuno a Roma che avrebbe minacciato di spingere per la secessione della Corsica dall'Italia. Mi pare davvero una leggenda. L'altra constatazione è che fra quelli che hanno spinto la Francia verso il centralismo c'è stato il corso più famoso della storia, Napoleone Bonaparte. Stranezze che si producono ogni tanto. Terzo aspetto. Per molti francesi del Continente questa storia delle rivendicazioni autonomiste o nazionaliste della Corsica pare una specie di bestemmia e nel sostenere certe istanze si rischiano discussioni infinite. Il giacobinismo è nel "DNA" francese.
Ora la Corsica torna all'attenzione. Prendo un qualunque giornale francese di qualche giorno fa: "«Nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie» pour la Corse. Les déclarations de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, mardi soir au quotidien "Corse Matin", ont relancé la question du statut de l'île de beauté. Si les élus nationalistes mettent la pression sur l'Etat pour obtenir une «véritable solution politique» sur l'avenir de la Corse, plusieurs candidats se sont déjà positionnés contre l'autonomie de l'île. D'autres, à gauche notamment, militent pour une autonomie de plein droit". Su "Le Monde" Paul Ortoli contestualizza la scelta governativa: «En posant le pied sur une île secouée par la colère nationaliste, mercredi 16 mars, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a trois jours pour empêcher que la mèche allumée par la tentative de meurtre d'Yvan Colonna, aujourd'hui entre la vie et la mort, ne devienne un brasier permanent. Depuis l'agression, le 2 mars, à la centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône) du nationaliste, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, des guérillas urbaines ont causé 123 blessés chez les forces de l'ordre et incendié des bâtiments publics, tels le palais de justice d'Ajaccio ou le centre des impôts de Bastia». Insomma: esiste una situazione che richiedeva di sdrammatizzare in vista delle imminenti elezioni presidenziali. Un articolo de "La Croix" ricorda la posizione del favorito per l'Eliseo, Emmanuel Macron, che è già l'attuale inquilino: "En 2017, lors de sa campagne pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron s'était engagé à réunir tous les acteurs concernés «pour bâtir un diagnostic sur la situation et les besoins de la Corse». Il optait notamment pour «engager la procédure de ratification de la charte des langues régionales» et indiquait vouloir «encourager l'apprentissage de la langue et de la culture Corse dès l'école». Le président sortant allait même plus loin: «s'il apparaît que le cadre actuel ne permet pas à la Corse de développer ses potentialités, alors nous pourrons envisager d'aller plus loin et de réviser la Constitution», avait-il affirmé". Fra i candidati alle presidenziali netto il «no» di Marine Le Pen del Rassemblement National (RN): «Passer de l'assassinat d'un préfet à la promesse d'autonomie, peut-il exister un message plus catastrophique?». Idem sempre all'estrema destra Eric Zemmour: «L'autonomie ne répond en rien aux enjeux cruciaux du moment». Tiepida per la destra moderata Valérie Pécresse: «Je ne suis pas hostile à ce qu'il y ait un pouvoir réglementaire conféré aux régions dans le cadre des grandes lois de décentralisation que je veux porter». A sinistra Jean-Luc Mélenchon stupisce con «il faut reconnaître le droit à l'autonomie de l'île». Favorevole la socialista Anne Hidalgo: «Il faut des pouvoirs à des collectivités qui ont des statuts particuliers comme la Corse». D'accordo anche il verde Yannick Jadot, mentre è contrarissimo il comunista Fabien Roussel. Torniamo alle dichiarazioni del Ministro e alle reazioni di esponenti corsi con "Le Monde": «Il a également amorcé le dialogue avec la société civile et les présidents des quatre groupes de l'Assemblée de Corse et de la représentante de "Corsica Libera". "Le ministre a prononcé un terme important dans l'histoire de la Corse, celui d'autonomie. Il faut demain aller vers un mode de fonctionnement fécond pour la Corse, ce qui n'est peut-être pas le cas de celui que nous avons aujourd'hui", a déclaré Laurent Marcangeli, chef de l'opposition de droite (Un Soffiu novu, "un nouveau souffle pour la Corse"). M. Marcangeli, membre fondateur d'Horizons, devenu le relais électoral le plus solide de la Macronie dans l'île, s'est également prononcé en vue d'un référendum sur cette question, "qui fera appel à l'ensemble du peuple corse pour qu'il se détermine pour son avenir". (…) Au nom de "Corsica Libera", l'indépendantiste Josepha Giacometti s'est déclarée "réservée" et a estimé "ne pas avoir obtenu de réponses ni de calendrier précis sur la reconnaissance du peuple corse". "Il y a un flou total. J'attends toujours la définition du mot autonomie par le gouvernement français", a-t-elle ajouté». Questo sarà il punto. Chi segue i destini delle forme di Autonomia speciale, in comparazione nel mio caso con quella valdostana, non può che seguire il dibattito con grande interesse. Spero che la strada pacifica possa risultare più fruttuosa del terrorismo che ha spesso insanguinato la Corsica. Interessante anche che i politici francesi più sovranisti, Le Pen e Zemour, come ricorda Mattia Feltri nella sua rubrica su "La Stampa" spingono per «il sovranismo loro e detestano quello altrui».