Siamo spesso senza memoria, investiti come siamo da un uragano di notizie quotidiane, anche i più informati rischiano di perdere dei pezzi, me compreso. Ci si sofferma sull'attualità, rapidamente bruciata e sostituita da altro, in una frenesia che cancella la storia. Lo pensavo leggendo un editoriale su "L'Express" di Éric Chol, che sull'Afghanistan effettua l'impresa non facile di un riassunto breve delle puntate precedenti ma non remote. Eccolo: «Il y a ces images des tours du "World Trade Center", transformées en quelques minutes en un amas de ferraille et de cendres, qui demeurent gravées sur nos rétines, vingt ans après le 11 Septembre. Ces autres images, prises quelques mois plus tôt, de ces bouddhas géants de la vallée de Bamiyan, rasés par les talibans après une fatwa du mollah Omar. Ces femmes afghanes, cadenassées chez elles, et interdites d'école et de travail au nom d'une idéologie moyenâgeuse».
«"Dans nos sociétés de tolérance et d'ouverture, de libertés conquises au fil des siècles, il faut tracer avec fermeté la limite entre l'acceptable et l'inacceptable", martelait Jacques Chirac - ricorda Chol - dans un discours mémorable à Washington, le 19 septembre 2001. Moins de trois semaines plus tard venait l'heure du sursaut de l'Occident, qui partait traquer dans les montagnes d'Afghanistan les commanditaires des attentats de New York et de Washington et leurs protecteurs locaux. Après cinq semaines au pouvoir, le régime taliban s'effondrait, le 13 novembre, quand les forces de l'Alliance du Nord pénétraient dans Kaboul. Ce fut le soulagement démocratique dans nos capitales, mais tout un pays était à reconstruire». Già: una speranza, basata sull'idea che gli afgani, nel senso la maggioranza di loro, sarebbe stata coesa nel ripartire e che l'aiuto occidentale avrebbe fatto crescere una classe dirigente e pure un esercito. L'Italia ha avuto un ruolo e purtroppo i suoi 54 morti nelle operazioni. Quindi nel fallimento di questo tentativo di democrazia all'afgana ci siamo anche noi e non solo gli americani, che hanno capitanato la questione. Giusto chiedersi se in certi Paesi la democrazia sia esportabile e lo stesso drammatico interrogativo, tanto per occuparci di un altro Continente, vale per l'Africa. E per restare in Europa in certi Paesi dell'Est si respira un'aria che non sempre profuma di democrazia. Ma il caso afgano si incrocia sinistramente con il tema dell'islamismo radicale che molto semplicemente vuole una teocrazia e l'ideale per questo combattenti in nome della loro religione sarebbe far fuori noi infedeli, come sperano da tempo immemore, e conquistare un mondo senza diritti costituzionali. Ma ecco la seconda parte dell'articolo: «Vingt ans plus tard, le retour des talibans dans Kaboul sonne la défaite de l'Occident. Non faute de moyens: on ne calcule plus les tombereaux de dollars jetés en pâture à un régime fantoche et une armée de pacotille. Mais l'Afghanistan est loin - plus de 11.000 kilomètres entre Washington et Kaboul - nos démocraties sont exsangues, les pertes, immenses (2.400 soldats américains morts en Afghanistan, 90 soldats français...) et Oussama ben Laden a été tué. Très mouvante, la frontière entre l'acceptable et l'inacceptable fait furieusement penser à ces fameuses lignes rouges dressées un jour par Barack Obama à propos de la Syrie, et oubliées quelques mois plus tard. Joe Biden, l'actuel président, qui ne cesse de scander depuis son élection "America is back" ("l'Amérique est de retour"), portera comme une marque indélébile la responsabilité du départ américain d'Afghanistan (en réalité largement anticipé par ses prédécesseurs). Se superposent devant nos yeux ces clichés de la ruée des Occidentaux vers l'aéroport de Kaboul et des talibans arpentant triomphalement le palais présidentiel. Joe Biden, lui, prépare son sommet virtuel des démocraties, prévu en décembre prochain. Mais pour quoi faire?». Sara pur vero che la democrazia sia stata, in diversa misura, inquinata da malaffare, estremismi, indifferenza, sovranismo e altri mali ancora, ma ci è chiaro quale disastro siano le alternative?