Seguo il profilo temporaneo "WhatsApp" di Massimo Tamone, che in questo periodo è già al Colle del Gran San Bernardo ad occuparsi della "Fondation Barry" ed è quanto fa anche nel resto dell'anno, compresa la recente apertura di un negozio al Forte di Bard. Perché lo invidio? Perché ha a che fare con quei cani straordinari che sono i San Bernardo. Scrive il sito razzedicani.net: "Tra i cani bovari più grandi della sua specie, un molossoide noto ai più grazie al mitico cane "Beethoven", il cane San Bernardo è amato dai bambini e lui ama loro ma la sua grossa mole potrebbe rendere non molto semplice la gestione di questa meravigliosa razza. Gli avi del cane San Bernardo (o bovaro svizzero) sono probabilmente i mastini dati in gestione ai soldati nell'antica Roma per presidiare i punti strategici delle varie vie di comunicazione".
"Solo molti secoli dopo (nel '600) nasce la diffusione del cane San Bernardo che conosciamo noi oggi - si legge ancora - infatti questo cagnone veniva offerto in dono dai nobili del Vallese ai religiosi dell'ospizio situato sul Colle di San Bernardo (così spiegata l'origine del nome). La sua morfologia permetteva di trasportare viveri e affrontare l'asprezza delle montagne innevate per soccorrere viaggiatori dispersi o travolti da valanghe. La grande diffusione di questo esemplare nel XX secolo ne ha portato ad una graduale contaminazione dei suoi tratti morfologici naturali poiché incrociato con varie razze di mastini per accentuarne il peso e la grandezza, limitandolo drammaticamente nelle sue funzioni basilari". Aggiungo la solita precisazione di come siano stati i pittori inglesi ad aggiungere quella botticella di distillato che figura ancora in qualche souvenir sotto il collo del cane. Pura invenzione! Così è, invece, come si descrive la "Fondation Barry": "Fondée en janvier 2005, la "Fondation Barry" a repris de la Maison Hospitalière du Grand-St-Bernard (Congrégation des Chanoines du Grand-St-Bernard) le chenil et l'élevage des célèbres chiens St-Bernard. Depuis avril 2005, notre fondation est propriétaire du chenil existant depuis trois siècles. Nous sommes donc le plus ancien et remarquable éleveur de Saint-Bernard au monde". E sul proprio compito, così ci si esprime: "Notre mission: assurer la pérennité des fameux et légendaires chiens du Grand-St-Bernard par un élevage basé sur des principes éthiques et scientifiques; maintenir le type des chiens de l'Hospice; garantir la présence de nos chiens dans leur lieu d'origine, au Col du Grand-St-Bernard; rayonner et être reconnu en Suisse et dans le monde entier comme base de référence d'élevage; faire comprendre au public que Barry de l'Hospice - le chien St Bernard - est un bien culturel suisse et en même temps symbole de l'amitié entre le chien et l'être humain". Ma il San Bernardo ha avuto in queste ore a che fare con la politica, perché la recente foto ufficiale del Governo vallesano ha immortalato i membri dell'Esecutivo della République a noi vicina con altrettanti cani San Bernardo e questo ha innescato qualche polemica ed un commento, direi simpatico pur con qualche graffio del quotidiano francese "Libération", che osserva in "Géographies en mouvement" di Manouk Borzakian: «En Suisse, la tradition veut que les gouvernements cantonaux se prennent en photo en début de législature. Avec ses saint-bernards trop choux, la dernière photo officielle de l'exécutif du Valais fait parler d'elle. Et offre un bel exemple de mise en scène géographique du pouvoir». La descrizione del Valais è sintetica ma interessante: «Avec une altitude moyenne d'un peu plus de 2.000 mètres, le Valais peut se targuer d'être le canton le plus haut de Suisse - à laquelle il a été rattaché en 1815, lointain effet de la bataille de Waterloo. Près de 350.000 personnes s'y concentrent surtout dans la vallée du Rhône, laissant le reste du territoire aux alpages, aux glaciers et aux stations de ski. On y élève des vaches, dont la fameuse race d'Hérens, qui fournit le fromage et la viande séchée qui l'accompagne. On y fait aussi pousser des vignes en veux-tu en voilà sur les rives nord du Rhône, plus des abricotiers sur les rares espaces ensoleillés côté sud. Autre particularité, et non des moindres, la longue domination politique de l'évêque de Sion explique l'enracinement du catholicisme dans le canton. Alors que la Berne protestante a converti par l'épée le voisin vaudois, elle a épargné les territoires reculés des Alpes valaisannes. On a pu, par conséquent, continuerà y brûler des sorcières en toute bonne conscience pendant quelques siècles. Ce catholicisme historique a permis le règne quasi sans partage du Parti démocrate-chrétien, qui accapare les deux sièges de sénateurs du Valais depuis 1857. Surtout implanté dans les canton sayant échappé au prosélytisme armé de la Réforme, le PDC parvient, dans un pays où domine la droite xénophobe, à se faire passer pour centriste en dépit de son conservatisme assumé. Conservatisme d'autant plus manifeste dans sa branche valaisanne: il y a quelques jours, les trois députés PDC au Conseil national - la chambre basse de l'Assemblée fédérale - ont voté comme un seul homme contre le mariage pour tou.te.s, pendant que le "Oui" l'emportait à 67% dans l'hémicycle». Ma eccoci alla foto oggetto reale dell'approfondimento: «Logiquement, c'est donc un chef de gouvernement démocrate-chrétien que l'on voit au centre de la photo, Christophe Darbellay - dont la carrière politique a survécu, en 2016, à un scandale pastrès catholique. Autour de lui, quatre autres ministres et, légèrement à l'écart, un chancelier, non élu. La photo, c'est sa fonction, met en scène le pouvoir et la manière dont il se perçoit et veut qu'on le perçoive. La disposition des cinq ministres en demi-cercle, avec le président en clef de voûte, évoque au choix une formation militaire ou une solide architecture. Dans les deux cas, voilà un gouvernement prêt à faire front, comme le solide amphithéâtre romain derrière. Une vision du rôle de l'exécutif sans doute marquée par la crise du coronavirus: on est loin de la photo de 2019, qui faisait la part belle à la discussion et, suppose-t-on, au consensus, valeur cardinale de la politique helvétique. Il faut dire que le cliché a été pris en plein confinement. D'où, peut-être, le choix d'un cadre verdoyant et celui de laisser tomber la cravate, même si chemise blanche et veste bleue restent de rigueur pour les hommes. Mais la symbolique du lieu ne se réduit pas à une dominante de vert. L'amphithéâtre de Martigny renvoie aux racines antiques du canton, conquis par Rome quelques années avant notre ère. C'est du sérieux. Et le lieu évoque aussi le Valais actuel et son attachement aux traditions: on y organise, lors de la foire de Martigny, des combats de reines, compétitions entre vaches d'Hérens à la forte charge identitaire. Le monument fait partie des "lieux de condensation" cantonaux, dirait Bernard Debarbieux: il symbolise le territoire valaisan dans son ensemble, à la manière d'une synecdoque - le fait de signifier le tout par une de ses parties. Quiconque habite le canton reconnaît et se reconnaît dans cet amphithéâtre». Le osservazioni sono giuste ed esiste una simbolistica che non è da mettere sotto accusa, anzi talvolta in Valle dei nostri simboli ci si dimentica, come si nota in questo periodo dall'assenza di bandiere valdostane e dal fiorire di quelle italiane. La conclusione, con battuta finale, è altrettanto interessante: «La photo a donc une deuxième fonction: mettre en scène un territoire. Car le pouvoir moderne n'a de sens qu'en tant qu'il s'exerce sur un espace continu et délimité, dont il tire sa légitimité. Mais alors, l'amphithéâtre de Martigny suffit-il à symboliser le Valais et ses valeurs réelles ou supposées, dont le gouvernement se pense comme l'émanation et le garant? Aux yeux de qui connaît un peu la Suisse, il manque un acteur géographique majeur. Les Alpes, visibles depuis 90% du territoire helvétique, occupant la totalité du Valais et déterminant en grande partie son économie, sont la synecdoque par excellence, le hautlieu servant de fondement identitaire au Valais plus encore qu'aureste de la Confédération. C'est qu'ici, le véritable géosymbole, pour emprunter cette fois un terme à Joël Bonnemaison, n'est pas une construction humaine ni un ensemble géomorphologique: il se présente sous la forme de cinq saint-bernards, soit environ 450 kilos de muscles, de poils et de bave. S'il faut chercher sur cette photographie une concentration des valeurs et du paysage valaisans tels que le canton et son gouvernement se plaisent à la voir, l'amphithéâtre passe au second plan derrière les chiens. Courage et résistance face aux éléments, abnégation, confiance, mais aussi douceur et affection, tout y est. Et puis un saint-bernard, c'est très "chou" comme on dit en Suisse romande. Et qu'y a-t-il de plus chou qu'un saint-bernard? Un bébé saint-bernard, bien sûr. Commentateurs et commentatrices n'ontd'ailleurs pas manqué de faire remarquer que le seul chiot était blotti dans les bras de la seule femme membre de l'exécutif. Chassez le naturel...».