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09 set 2019

Ramoneurs/Spazzacamini

di Luciano Caveri

Si può partire da una notizia pubblicata sul sito "Storiavda", che risale esattamente al 12 maggio del 1900: "Sono arrestati alla stazione di Aosta due distinti signori, un belga e un savoiardo, mentre arruolano giovani ragazzi e ragazze valdostane per condurli clandestinamente in Francia. Per aggirare l'ufficio immigrazione, i giovani erano fatti passare per il Belgio, dove era più facile ottenere passaporti. Al momento dell'arresto, pochi minuti prima della partenza del treno, i due "negozianti di carne umana", come vengono definiti dai giornali, avevano già reclutato quattordici ragazzi ad Aosta, diciotto a Quart e diversi altri attendevano nelle altre stazioni. I giovani erano stati sottratti alle famiglie con la promessa di un compenso di cento lire annue per tre anni e la dispensa da ogni spesa di vitto, alloggio e vestiario. Secondo i giornali locali, non era la prima volta che gruppi di giovani valdostani venivano fatti emigrare clandestinamente e di alcuni di loro si erano perse completamente le tracce". Non a caso si è parlato di una sorta di schiavitù o meglio di "traite blanche".

Ci pensavo, leggendo del solito raduno internazionale degli spazzacamini nella Val Vigezzo, che è momento festoso con spazzacamini di tutto il mondo. Da noi ovviamente non ci sarebbe da festeggiare, ma da sperare che nell'annunciato museo dell'Emigration valdôtaine ci sia spazio per non dimenticare un fenomeno avvilente. Potrebbe essere anche mostrato quel film "Spazzacamini della Valle d'Aosta", regia di Umberto Paradisi, che venne realizzato nel 1914 a Torino, in cui si racconta con grande realismo - inusuale per quell'epoca, quasi agli albori del muto, in cui il cinema era quasi sempre puro svago e intrattenimento - il duro contesto sociale degli inizi del Novecento e di conseguenza la povertà endemica di molti comuni valdostani, i tanti bambini di cinque/sette anni costretti a lasciare le famiglie per andare a fare gli spazzacamini. Storie di infanzia negata, di sfruttamento, di violenza. Di bambini costretti a sopportare i soprusi degli adulti per evitare un terrore ancora maggiore, quello di essere abbandonati e morire di fame. Ha scritto sui ramoneurs lo studioso valdostano Alexis Bétemps, ne "L'homme et les Alpes", ("Glénat", Grenoble): «Le phénomène migratoire des ramoneurs, attesté en Vallée d'Aoste depuis le XVIIIe siècle, a continué jusqu'aux environs des années 1930. Les ramoneurs valdôtains exerçaient leur savoir au Piémont, dans toute la Suisse Romande, en France et en Belgique. Des centaines de petites entreprises (de cinq à dix personnes) parfois à gestion familiale, ont fleuri sur le territoire valdôtain, dans la haute vallée (entre Aoste et Courmayeur) en particulier. Chaque entreprise avait sa zone traditionnelle parfois, selon les lieux et les temps, reconnue formellement par les autorités où s'exerçait le ramonage. L'équipe minimale de ramonage était composée, généralement, d'un maître qui assurait les contacts, pourvoyait au recrutement, organisait et supervisait le travail; un chef des apprentis-ramoneurs, un jeune homme à qui était confiée la direction du travail des apprentis: il portait les outils, les nettoyait et ramassait le suie qui était souvent vendue à des industries; de deux ou trois apprentis-ramoneurs, des enfants de sept à treize ans qui exécutaient le travail en montant et descendant les cheminées avec leur raclette et, plus tard avec le hérisson». Osserva più avanti l'autore con uno spaccato delle condizioni sociali dell'epoca: «Un enfant qui partait signifiait une bouche en moins à nourrir pendant la mauvaise saison et un peu d'argent qui entrait dans les caisses familiales. Le départ se faisait au mois de septembre, souvent le lendemain de la fête de Saint-Grat, le saint patron de la Vallée d'Aoste. À pied, la petite caravane se mettait en route vers les cols ou vers le fond de la Vallée, selon la destination. Dès l'arrivée dans la zone de travail l'équipe se mettait à l'œuvre. Le matin tôt, après une nuit passée sous un abri de fortune (une étable, un fenil, plus rarement une chambre) les ramoneurs parcouraient les rues des villes ou des villages en criant: "Oo, Oo, ramoneur du haut en bas!". Ils sont déjà équipés de tous leurs instruments de travail: une courroie qui soutient une pièce de cuir qui pend derrière jusqu'aux cuisses, la culattière; deux autres pièces de cuir sur les genoux, les genouillères; la raclette à la main, le sac de toile dont on se couvre de la tête à la ceinture pour se protéger contre la suie sur une épaule; le sac pour ramasser la suie sur l'autre. Quand un client les appelle, ils sont prêts à se mettre à l'œuvre: ils entrent, le maître prend vision du travail, concerte le prix, puis l'apprenti grimpe dans la cheminée. Le chef des apprentis et le maître dirigent son travail d'en bas ou bien du toit. C'est un travail dur, pour les enfants surtout, et dangereux. Les accidents, parfois mortels, sont fréquents. Au cours de XIXe siècle rien que dans une petite commune de la haute Vallée d'environ sept cents habitants, Valgrisenche, sur vingt-quatre ramoneurs attestés, douze sont morts en exerçant leur métier». Insomma: è bene ricordarlo questo passato di povertà e di sfruttamento per evitare la tentazione di vivere quel mondo della montagna difficile e spesso doloroso come se fosse stato idilliaco. Bisogna stare attenti con i rimpianti perché sono il vero inferno dei ricordi, anche se la nostalgia è ancora peggio, quando costruisce storie inesatte.