Mio papà non mancava mai al rito. Svegliandosi prestissimo, al ritmo del mondo contadino che si sa è al lavoro ad orari antelucani, aveva l'abitudine di una rapida dormitina dopo pranzo: una ventina di minuti ristoratori. Anche mio nonno Emilio, ramo materno, lo ricordo da anziano, a sonnecchiare sempre in una logica postprandiale e assumeva certe posture sulla poltrona, che mi sembrava morto stecchito. Io dormicchio solo in caso di vacanza, quando mi capita in montagna o al mare di rilassarmi. Ricordo con un certo orrore quando, nelle lunghe estati marine, si obbligava la banda dei cugini all'igienistico riposino pomeridiano e noi aspettavamo di essere messi in camera per poi ribellarci al rito bisbigliando fra noi senza farci scoprire. Dalla mia esperienza politica a Roma mi è rimasto in testa il termine "pennichèlla", diminutivo di "pènnica", derivato del latino volgare "pendicāre".
Sul sito "unaparolaalgiorno" si osserva: "Quando nel primo pomeriggio, dopo un buon pranzo, ci si assesta su una poltrona o su una sedia, capita che le palpebre calino inesorabilmente, mentre il capo oscilla a destra e a manca, finché non si sprofonda in un breve sonno rigeneratore. E' proprio dalla vivace immagine di questa pendenza oscillante che trae origine la parola "pennichella", ossia il sonnellino, in particolare postprandiale (ed è all'incirca la stessa origine del sinonimo "pisolino", dal latino "pensilis", pendente). Si tratta di un'abitudine mediterranea e non solo, dai comprovati effetti benefici sull'umore e sulla produttività - cifra di un saggio ritmo di vita e di lavoro, che abbraccia le esigenze del corpo e della mente, senza sforzarle o asfaltarle nell'esasperazione dell'attività". Sulla stessa linea si muove su "Libération" Paloma Soria Brown: «Rituel de l'été, inacceptable au travail où le maître mot est la productivité, le petit sommeil qui compense nos nuits trop courtes nous aide à rétablir notre équilibre physiologique. Alors, pourquoi ne pas dormir un peu toute l'année, juste après le déjeuner? Cette transgression salutaire peut nous aider à changer notre rapport au temps». In francese il modo di dire giusto è "sieste", influenzato dallo spagnolo "siesta" e l'etimologia appare chiara: «du latin "hora sexta", "la sixième heure du jour", c'est-à-dire la sixième des heures canoniales qui correspondait à l'heure de midi, donc l'heure la plus chaude». Insomma il calore che induce sonnolenza dopo il pasto e viene in Montesquieu che discettava su come il clima influenzi i caratteri dei popoli, ma oggi l'aria condizionata toglie molti alibi... Ma Paloma Soria Brown si allarga, dopo aver esultato il carattere estivo della siesta: «Mais le reste de l'année, la sieste est une promesse faite à soi que l'on espère trouver le temps d'honorer, un possible souvent difficile à réaliser. Les chutes d'attention et le relâchement musculaire signalent pourtant un besoin des plus naturels: dormir. Si l'on se surprend à songer interrompre sa journée pour ce moment réparateur, c'est que les nuits précédentes ont été courtes. Or, ce manque grignote la santé physique et mentale, la longue liste des conséquences de la fatigue chronique comprenant troubles de la mémoire, affaiblissement des défenses immunitaires ou encore instabilité émotionnelle, et à plus long terme diabète, hypertension, douleurs physiques, dépression...». I dati citati sono interessanti: «Une étude de l'agence sanitaire "Santé publique France", parue en mars, affirme que les 18-75 ans dorment 6h45 chaque nuit. En incluant la sieste, le temps moyen de sommeil quotidien reste inférieur de cinq minutes aux sept heures minimales recommandées. Pour le neuroscientifique, nous sommes victimes d'une "dette de sommeil, qu'on estime en moyenne à une heure et demie par nuit pour 20 pour cent de la population française". Or, "l'emprunteur doit rembourser". La sieste n'est donc "pas seulement là pour combler les heures creuses des journées bucoliques", elle aide à rétablir un équilibre physiologique indispensable». Seguono riferimenti colti buoni per giustificare la pennichella: «La sieste, pour le philosophe Thierry Paquot, "relation - que la morale productiviste réprouve - avec la nuit en plein jour", a cela de subversif qu'elle crée une rupture dans "l'organisation rationnelle du temps productif", écrit-il ("L'Art de la sieste", Zulma, 2008) - organisation qui nécessite, pour asseoir sa légitimité, la dévalorisation du sommeil. Le critique et essayiste Jonathan Crary explique, quant à lui, qu'à partir du XVIIe siècle, le sommeil devient incompatible avec les notions modernes de productivité et de rationalité (24/7, "Le Capitalisme à l'assaut du sommeil", La Découverte, 2014). Chez le philosophe anglais David Hume, notamment, il est considéré comme un obstacle à la connaissance, au même titre que la folie. Et c'est ainsi qu'au siècle suivant, l'idée d'une hiérarchie entre veille et sommeil, dans laquelle ce dernier apparaît comme une "régression vers un modèle d'activité inférieur et plus primitif", devient plausible». Insomma, per chi lo voglia, ci sta pure nel pisolino un'afflato libertario e... anticapitalista.