La storia ha tenuto tutti con il fiato sospeso sino al tragico epilogo successivo a questa pubblicazione: una coppia di alpinisti, un italiano ed un inglese ormai installato in Trentino, spariscono su di una montagna con una terribile nomea, il Nanga Parbat. Uno è un alpinista romano di grande esperienza, Daniele Nardi, l'altro è Tom Ballard, la cui mamma, Alison Hargreaves - alpinista eccezionale sugli ottomila - morì nel 1995 sul K2, nella stessa zona dove si cercano il figlio e il compagno di cordata, in circostanze drammatiche, quando scendeva dalla vetta. Tom aveva sei anni, ma ha scelto la stessa strada: l'amore per la montagna estrema. L'ultimo aggiornamento del 26 febbraio sul sito di Nardi era questo: "Siamo in attesa di ricevere conferme sulla loro posizione, si presume che non abbiano segnale per comunicare il cielo è nuvoloso e quindi non si riesce a vedere oltre campo 3".
Quello di tre giorni prima suonava così: "Il nostro Daniele è davvero carico oggi! Daniele e Tom hanno piazzato campo 4 a circa 6.000 metri, più in alto di quest'ultimo punto in foto. Purtroppo le comunicazioni vanno e vengono, quindi non abbiamo il punto GPS aggiornato. Dopo aver fatto una pausa al C3 hanno deciso di proseguire scalando lo Sperone Mummery! Siamo tutti con voi, forza Daniele forza Tom!!!". Le ultimissime notizie di Enrico Martinet su "La Stampa" suonano purtroppo così: «Si troverebbero nella parte rocciosa dello Sperone Mummery del Nanga Parbat, oltre quota seimila, le due sagome individuate questa mattina con il telescopio da Alex Txikon, che ha scattato anche alcune fotografie ha individuato due macchie di colore nella parte alta, dove erano impegnati Daniele Nardi e Tom Ballard. Il loro ultimo campo, il numero 4, era a quota 6.000. Se quei corpi fossero i loro significherebbe che Daniele e Tom sono precipitati o travolti da una valanga di ghiaccio e neve lunedì 25 febbraio mentre tentavano di raggiungere la cima. Proprio al di sopra di campo 4 lo Sperone assume la forma di un triangolo che sorregge un gigantesco dorso glaciale su cui di solito si schiantano i blocchi di ghiaccio che precipitano dalla cornice dei seracchi divisa proprio dal vertice dello Sperone. Per tutta la giornata di oggi i voli degli elicotteri sono stati impossibili da Skardu, con partenze e rientri improvvisi per il conflitto in atto tra India e Pakistan». Oggi - sabato 9 marzo - la conferma che due sagome binocolate ore fa erano i loro corpi. Tempo fa sul tema del rischio in alte quote ci fu un'interessante articolo su "L'Obs", settimanale francese, in collaborazione con "Rue89". Un'inchiesta giornalistica sul tema di Bérénice Rocfort-Giovanni e di Emilie Brouze che in fondo risponde ad interrogativi che tutti noi ci poniamo sulla ricerca del rischio assoluto sugli ottomila. L'incipit, meglio di molto altro, inquadra la questione con un breve racconto: «Nous sommes en 2013, au Pakistan. Tomasz "Tomek" Mackiewicz, alpiniste polonais, vient de tenter, sans succès, d'atteindre la cime du Nanga Parbat, la "Montagne tueuse". Avec ses 8.126 mètres d'altitude, c'est le neuvième plus haut sommet du monde. L'un des plus dangereux aussi: au moins 68 alpinistes y ont péri. Dans une séquence exhumée par "Envoyé spécial", le grimpeur tente de réchauffer ses pieds gourds au fond d'une bassine d'eau chaude. Il a le regard dans le vague, les cheveux en bataille. "Je ne peux pas dire que ce soit un plaisir d'escalader cette montagne en hiver. C'est vraiment dur. Même si parfois on a une belle vue", admet-il, avant de se reprendre: "En fait, la belle vue, tu t'en fous quand t'as les orteils presque foutus." Cinq ans plus tard, à sa septième tentative d'ascension, Tomek périra à 43 ans, par -50°C. Cette fois-ci, le Polonais avait atteint le sommet du monstre de pierre et de glace, avec sa compagne de cordée Elisabeth Revol. La française s'en est sortie après un extraordinaire sauvetage. La survie de justesse pour l'une, la mort pour l'autre: c'est cela l'alpinisme de très haute altitude». Poi l'interrogativo su cui io stesso più volte mi sono esercitato con un'evidente premessa: «Seuls des dingues se frottent aux "8.000 mètres", les mastodontes rocheux d'Asie. Ils se hissent quasiment à la hauteur des avions de ligne, là où l'oxygène se fait si rare que l'homme peine à mettre un pied devant l'autre. L'humain n'est pas fait pour vivre là-haut, encore moins pour y grimper. Rien que de tenir debout épuise le corps et l'esprit. Ce n'est pas pour rien que Reinhold Messner, premier à avoir gravi les quatorze sommets de plus de 8.000 mètres, a qualifié de "zone de la mort" tout ce qui se trouve au-delà de 7.500 mètres d'altitude. Lionel Terray, sommité de l'alpinisme français, compagnon de cordée de Maurice Herzog et de Louis Lachenal sur l'Annapurna en 1950, avait trouvé la formule parfaite pour décrire ces frappés de la hauteur: les "conquérants de l'inutile". Qu'est-ce qui les aimante si fort aux cimes?». Storicamente così si dice: «Dès les années 1920, la question taraudait les journalistes. Au Britannique George Mallory qui s'apprêtait à monter sur l'Everest, "Toit du monde" avec ses 8.848 mètres, le "New York Times" demandait déjà: "Pourquoi?" La réponse de l'aventurier, dont le cadavre congelé est toujours visible sur un versant de la montagne, est aussi célèbre que laconique. Cent ans plus tard, les explications des explorateurs modernes sont tout aussi sibyllines. "On fait ça pour donner un sens à sa vie, on veut vivre plutôt que survivre, on refuse de se laisser "manger" par le quotidien", dit François Marsigny, 58 ans, professeur-guide à l'Ecole nationale de ski et d'alpinisme (Ensa), à Chamonix. A son palmarès, le Cho Oyu (8.154 mètres), le Makalu (8.515 mètres) et l'Everest. "On se sent privilégié, libre par rapport aux autres", opine Stéphane Benoist, 47 ans, guide de haute montagne. Rescapée de l'Himalaya: "Là, Tomek me dit qu'il me voit floue et tout s'écroule dans ma tête"». Più avanti nel reportage si legge: «"On part là-haut pour vivre. Je n'y vais pas pour le danger", rétorque Elisabeth Revol. "Là-haut, on ressent les choses", insiste celle pour qui il s'agit aussi de trouver son "moi intérieur", en se découvrant notamment des capacités insoupçonnées. La passion de la montagne ou la splendeur des paysages ne permettent pas d'élucider la lancinante question du pourquoi. "Seul le passionné peut comprendre. C'est une énigme absolue pour les autres", résume Stéphane Benoist, rescapé en 2013 de l'Annapurna (8.078 mètres). Il ne regrette pas une seconde de l'avoir gravi, malgré l'amputation de plusieurs orteils et phalanges. "On ne se confronte pas à la mort quand on y va", jure-t-il. Dans les récits mythiques d'alpinistes, la mise en scène de cette confrontation avec la mort rythme la narration. "Le sujet de l'alpinisme, c'est de tenter d'approcher la limite de la vie et de la mort, le point ténu où tout bascule, le moment où l'être humain se tient sur le fil du rasoir", écrivait Paul Yonnet, sociologue et psychologue, dans "la Montagne et la mort" (Editions de Fallois, 2003). "Le but, évidemment, n'est pas de mourir, mais d'en prendre le risque volontairement et de revenir." Marcher au-delà de la "zone de la mort" implique nécessairement un dépassement de soi, "à la limite de la transgression", précise Xavier Fargeas, psychiatre et ex-himalayiste. "On va dans un espace qui n'est pas celui des vivants." Sur Terre, aucun humain ne vit au-delà de 5.500 mètres d'altitude : c'est un no man's land hostile et dangereux». Insomma: l'azzardo c'è e chi si imbarca in certe scalate sa molto semplicemente che il prezzo della passione è quello di non tornare a casa.