Sui "social" - io seguo solo "Twitter" e getto qualche occhio su "Instagram" attraverso mia moglie - quando capita qualcosa tutti si gettano con tuffo carpiato sull'argomento del momento. Nulla di male, naturalmente: è come chiacchierare in piazza o al bar, per cui ci sta. L'aspetto democratico - a parte i profili anonimi che mettono a riparo chi usa una tecnica - sta proprio in questa possibilità, che viene usata maldestramente da quelli che Umberto Eco chiamava, con preveggenza, gli «idioti da Internet». Quel che colpisce sempre è che - a parte la categoria appena citata - ci sono i saputelli su materie del tutto estranee alle loro conoscenze. Muore un poeta? Pronti a discorrere di rime! Cade un ponte? Alé con l'ingegneria strutturale! Si discute di vaccini? Tutti come Sabin! Arriva uno tsunami? I terremoti ed i mari sono come il pane quotidiano!
Per cui oggi, anche qui, non vorrei spacciarmi per un musicologo nel rimpiangere una voce, un volto, direi un corpo: quello di Charles Aznavour. Eppure credo che ci sia un aspetto che ha per me un vivo interesse ed è stata la capacità di straordinaria integrazione di Aznavour nella società francese, tanto da farne una sorta di simbolo nazionale come si evince dal lutto partecipato di queste ore con un'enorme risonanza, unita però al fatto che questo non gli ha impedito di diventare il simbolo del ricordo per la comunità armena riparata in Francia e personaggio di spicco nel suo Paese d'origine. Il quotidiano "La Croix" ha ricordato una triste circostanza, legata proprio all'Armenia: "Charles Aznavour, né Chahnour Vaghinag Aznavourian, était attendu à Erevan, les 10 et 11 octobre prochains, pour chanter en vedette au gala du sommet de la francophonie. Un de ses nombreux concerts en Arménie, devant une audience acquise, qui fredonne ses chansons depuis un demi-siècle et le considère comme l'un des siens à part entière". Aggiungeva "France 24": "«On ne parle plus que de sa mort sur les réseaux sociaux - observe Zara Nazarian, directrice de la publication du "Courrier d'Erevan" - ici, Aznavour est une immense vedette. Comme il le disait lui-même, il était cent pour cent arménien et cent pour cent français». Durant ses vingt premières années de carrière, il n'a été question d'Arménie, ni dans ses chansons, ni dans ses prises de position. L'interprète n'en est pas moins une vedette au pays de ses ancêtres et plus largement en Union soviétique où il fait partie des rares Français dont les chansons échappent à la censure. «Sa popularité est devenue énorme après le tremblement de terre de 1988 - poursuit Zara Nazarian - les Arméniens ont été profondément touchés par le fait qu'il se rende sur les lieux après le sinistre et lance une fondation d'aide à la reconstruction». Cette époque a été une prise de conscience», a-t-il expliqué. Après le séisme, Aznavour endosse résolument ses racines. Sa chanson "Pour toi Arménie", qui rassemble quatre-vingt artistes à ses côtés, est un succès gigantesque. Il devient une figure en vue dans cette patrie qu'il se redécouvre. Une place, au centre d'Erevan, porte son nom. Une statue à son effigie est érigée dans la ville arménienne la plus touchée par le séisme, Gyumri". Su "Le Figaro" queste le osservazioni ulteriori: "Entre l'Arménie et Charles Aznavour, l'idylle se renforce au fil des ans. On lui cède une maison-musée. On le nomme en 2004 "héros national". On lui offre un passeport arménien pour ses 84 ans. On lui décerne le titre honorifique d'ambassadeur de l'Arménie en Suisse, le pays où il réside. «Ses prises de position publiques, parfois contradictoires, ont parfois dérouté ses compatriotes ou les Français d'origine arménienne - relate Laurent Leylekian, analyste politique au sein de l'Observatoire arménien - mais sa chanson sur le génocide, "Ils sont tombés", a profondément marqué les Arméniens». Le massacre des Arméniens est là, ancré dans sa vie. Il tient son rôle le plus personnel dans le film "Ararat", d'Atom Egoyan, qui traite de ce sujet. Une autre reconnaissance, donc. Mais fondatrice, cette fois. «Toutes celles, tous ceux qui ont des origines arméniennes ont besoin que cette reconnaissance soit enfin admise par la Turquie», martelait-il, indigné, conscient de l'impact de sa voix : «Ici, nous buvons à la santé. Les juifs boivent à la vie, "Lehaïm”"! Les Turcs boivent à l'honneur... Eh bien, qu'ils respectent ce pour quoi ils boivent. Je les mets devant leurs mots». La colère était profonde. Mais elle ne disait qu'une partie de lui. L'autre, plus diplomate, était dans l'action". Infine "Le Monde": "Longtemps, cette mémoire, celle d'1,5 million de massacrés, d'une culture et de terres perdues à jamais, est restée muette dans l'œuvre du chanteur, qui finira par s'engager davantage après l'indépendance de l'Arménie soviétique en 1991. «J'ai vraiment découvert l'Arménie pour la première fois en 1963, au cours d'une tournée en URSS. Je connaissais l'histoire du génocide, mais je n'ai jamais été un militant. Je suis d'accord pour commémorer, mais défiler dans une rue, ce n'est pas mon genre», a-t-il un jour expliqué. En 1975, pour les soixante ans du génocide arménien, il chantait "Ils sont tombés", un hommage aux victimes de l'extermination: «Ils sont tombés, sans trop savoir pourquoi, hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre». La chanson, qui devient l'hymne de la diaspora, est écrite avec le compositeur américain Georges Garvarentz, fils du poète Kevork Garvarentz, auteur de l'hymne national révolutionnaire arménien". Aznavour dimostra che si possono avere due amori: integrarsi in un Paese studiandone la lingua persino attraverso la lettura del dizionario e con un migliaio di canzoni nel proprio carniere e diventarne un autore sensibile e dotato (non solo cantante dallo stile inconfondibile) e questo non significa affatto rinnegare le proprie radici. Mi viene in mente il barone Marcel Bich, quello delle penne "Bic" e di altre invenzioni, che era francese sino al midollo (era stato sponsor per anni della barca "France" per la Coppa America), ma in tarda età riscoprì la Valle d'Aosta, patria dei suoi avi.