Per chi ami la lingua francese e sappia come la francofonia sia, nella sua vasta gamma d'espressioni nel mondo, varia come l'abito di Arlecchino, è un piacere che anche l'Italia abbia in testa alle classifiche di vendita - complice la sua esibizione a "Sanremo 2014" - l'interessante cantante belga Stromae (nome d'arte che sarebbe, a sillabe invertite, l'italiano "Maestro", come si fa in verlan, che è una forma di argot, cioè di gergo). Chi abbia ascoltata la programmazione radio francofona di RaiVd'A, visto che ne ho la responsabilità, ha avuto già modo di ascoltarlo molte volte negli anni passati e questo ruolo culturale della nostra piccola programmazione non sarebbe male venisse riconosciuto, nella pur piccola Valle d'Aosta. Una cartolina su Stromae, partendo dal suo vero nome, sul suo successo ormai planetario la traggo da "Le Figaro": "Le public est unanime: Paul Van Haver est un interprète bouleversant (le meilleur en somme). Le public français a été séduit par ses prestations quasiment théâtrales. On le compare parfois à Brel pour sa mélancolie à vif. On vante aussi la présence de ce corps maigre et pantelant". Ma sul sito slateafrique.com ho trovato un articolo molto interessante di Stéphanie Trouillard, da cui vorrei trarre alcuni passaggi illuminanti. Ecco l'incipit: "Le mélange se lit sur le corps de Stromae. Des yeux vert de gris, un teint métis très clair, des oreilles de choux, des lèvres délicatement dessinées, une silhouette longiligne. Avec son 1,90 m et ses 70 kg, le jeune garçon est tout en grâce. Un physique hétéroclite qui est la combinaison de ses gènes belges et africains. Le chanteur s'appelle en réalité Paul Van Haver, du nom de sa mère flamande. De son père rwandais, qui ne l'a jamais reconnu, il n'a gardé que ses traits fins, propres aux habitants de ce petit pays d'Afrique centrale: «On ne s'est vu que quelques fois. J'ai seulement une attache avec ma culture rwandaise à travers ma tante, la sœur de mon père»". Il Ruanda è il Paese in cui ci fu nel 1994 uno spaventoso genocidio, che si incrocia con la vita del cantante: "En regardant la télévision ou en glissant son oreille lors de réunions de famille, le petit Belge comprend que quelque chose de grave est en train de se dérouler: «Il y avait des coups de téléphone, où j'entendais "on a perdu un tel ou un tel". Mon seul souvenir, c'est que je me sentais très mal dans ces moments-là». Ce n'est que quelques années plus tard, vers l'âge de 12 ans, qu'on lui a finalement annoncé sans beaucoup de détails que son père avait été tué dans les massacres. «Quand j'ai appris sa mort, des mois après son décès, j'étais plus triste de voir ma tante souffrir d'avoir perdu un frère, que moi d'avoir perdu un père. Je n'en ai pas pleuré, ce n'est pas comme si cela m'atteignait énormément», raconte le chanteur d'une voix posée, sans exprimer d'émotion particulière". Prosegue la giornalista, scavando nella sua vena d'autore: "Dans son tube planétaire "Alors on danse" il constate tristement: «Qui dit proches te dis deuils car les problèmes ne viennent pas seuls. Qui dit crise te dis monde dit famine dit tiers-monde». Et, dans son second succès "Te Quiero", il hurle: «Le moral bas, en haut d'un pont, d'une falaise ou d'un building, j'aurai l'air d'un con quand je sauterai dans le vide. Je l'aime à mort, je l'aime à mort». Le chanteur refuse toutefois d'y voir un lien avec la sanglante histoire du Rwanda: «Si j'ai souffert de quelque chose, c'est plus de l'absence d'un père que de l'avoir perdu dans le génocide. Le seul côté dur que je pourrais avoir dans mes chansons, c'est uniquement le fait que ma mère nous a élevé seule et que nous étions cinq enfants. Ce n'était pas facile, mais ma mère s'est toujours démenée pour qu’on soit bien». Chi abbia avuto, come me, la fortuna di vivere a Bruxelles, città europea, ma anche africana, per le conseguenze dell'immigrazione dovuta all'eredità coloniale del Paese, coglie bene la logica di questa ulteriore spiegazione: "À Bruxelles, il a côtoyé durant son enfance les autres communautés: «En général, on se réunit entre congolais, rwandais et camerounais. On écoute toujours le même style de musique, de la rumba congolaise, du Papa Wemba ou du Koffi (Olomidé, ndlr)», deux chanteurs-compositeurs congolais. Au final, l'artiste belge avoue se sentir plus africain que rwandais: «Je suis 30 pour cent rwandais, 30 pour cent congolais et 40 pour cent africain». Cette attache avec le continent de ses ancêtres est aujourd'hui renforcée par son succès". Insomma: un fenomeno interessante, come lo sono i quartieri africani di Bruxelles, frutto di un mélange culturale in cui si ritrovano contaminazioni assai diverse e che fanno del giovane belga espressione di tanti modi di essere. E' il volto fecondo del pur discusso fenomeno della multiculturalità e spariglia le carte in un Belgio che si avvia alla divisione non sapendo, però, cosa fare di Bruxelles. Sul palco di Sanremo, Stromae ha dimostrato la sua classe e la sua passione: non era tremebondo e pauroso come tanti artisti inventati. Lui è un Artista con la "a" maiuscola e dunque la musica è dentro di lui e la vuole esprimere e questo il pubblico, supremo giudice, lo ha capito. Valga per Stromae quel che ha scritto il grande Jacques Brel, cui viene impropriamente accostato, se non per la "belgitude", quel senso che li accomuna di autoderisione per un'identità sfuggente: «Le talent, ça n'existe pas. Le talent, c'est d'avoir envie de faire quelque chose». Sottoscrivo.