I discorsi ufficiali mi sono sempre piaciuti e mi è capitato spesso di pronunciarne in diverse occasioni, sforzandomi negli anni - quando ho preso piena dimestichezza con l'oratoria - di "andare a braccio", scelta che offre all'ascoltatore quella spontaneità, frutto comunque di una preparazione, che facilita l'ascolto. I politici francesi sono sempre stati un punto di riferimento, mostrando una certa capacità di "interpretazione" del testo che è assai accattivante anche se raramente si tratta d’improvvisazione. Qualche settimana fa, il Presidente francese Nicolas Sarkozy è stato in Savoia per il 150esimo anniversario dell’annessione ed è interessante - dal sito dell’Eliseo che offre la versione scritta e video - vedere come su un tema abbastanza delicato abbia usato nel discorso ufficiale il bilancino.
L’inizio stupisce «il y a 150 ans, la Savoie et Nice s'unissaient à la France. Cette union ne fut pas, comme si souvent dans l'histoire, le fruit ni d'un héritage dynastique ni d'une guerre de conquête. Deux peuples qui se connaissaient, qui se comprenaient, qui se respectaient, qui s'aimaient, décidèrent de former une seule nation. La géographie, la langue, le sentiment, la raison les poussèrent dans les bras l'un de l'autre. Quand le Piémont voulut unir l'Italie, la Savoie et Nice se sentirent à l'écart de ce grand projet. Elles se souvinrent alors qu'elles avaient été françaises et aspirèrent à le redevenir». Non ci vorrebbe molto a dire che la ricostruzione è un po' semplicistica, visto che cosa ci fu dietro questa "cessione" e non a caso più avanti il Presidente francese ammette: «certes, la réunion de la Savoie et de Nice à la France fut d'abord une affaire diplomatique. Ce fut le prix que le Piémont consentit à payer à la France pour son soutien à sa politique italienne. Ce fut le prix du sang français versé à Magenta et à Solferino pour l'unité de l'Italie». Da lì il discorso passa alle doti eroiche dei savoiardi nelle diverse guerre successive, compresa la Resistenza e le missioni all’estero degli Chasseurs Alpins. Sarkozy, che ha rilanciato da mesi il dibattito sull’identità nazionale, entra nel vivo del discorso: «le peuple savoyard est un très vieux peuple qui, depuis la préhistoire, n'a cessé de se mélanger, de se métisser, mais qui s'est très tôt forgé une unité, une identité. Depuis le premier comte de Savoie jusqu'à la réunion du duché de Savoie à la France, sept siècles se sont écoulés. La France, c'est une multitude de petites patries qui se sont rassemblées pour en former une grande, mais qui ont gardé leur caractère et le souvenir de leur ancienne individualité. Derrière le centralisme et l'uniformité administrative, c'est la diversité qui depuis toujours domine. L'exode rural, les révolutions industrielles, les guerres, les immigrations, ont depuis longtemps mélangé les populations des vieilles provinces françaises sans les faire disparaître: elles vivent à l'intérieur de la culture et de l'identité françaises et chaque nouvel apport ajoute à cette richesse. Et de toutes les provinces françaises la Savoie est l'une de celles qui se sont senties d'emblée les plus françaises sans rien renier de leur caractère propre, en ne cessant jamais d'affirmer leur personnalité». Come si capisce bene, il discorso si tiene sulle generali per poi passare ai successi economici della Savoia, ma occupandosi anche di prospettive: «la Savoie a besoin de nouvelles infrastructures, d'une énergie pas trop chère, d'une rénovation de son offre touristique, d'un renouvellement de sa base industrielle ébranlée par la mondialisation et par la crise, d'un effort de recherche qui lui permette de prendre une avance technologique des domaines de pointe où elle a tout pour réussir. Elle a besoin d'une politique d'aménagement transfrontalière qui lui permette de tirer le meilleur parti de sa situation. La candidature d'Annecy aux Jeux Olympiques est le symbole de cette volonté collective de se projeter dans l'avenir et de construire un nouveau modèle de développement pour le XXIe siècle. L'État mettra tout en œuvre, soyez-en sûrs, pour qu'Annecy soit choisie. Je veux dire aussi que, s'agissant de cette grande infrastructure d'avenir qu'est la liaison Lyon-Turin, tout sera fait pour que le calendrier prévu, sur lequel l'Italie et la France se sont mises d'accord, soit respecté». Poi un passaggio più politico ma di grande indeterminatezza: «je sais que les deux départements de la Savoie réfléchissent à la possibilité de se réunir en un seul pour regrouper les moyens et rendre à la Savoie son ancienne unité administrative. Je ne peux que me réjouir de cette évolution qui dans le cadre de la réforme à venir permettra d'adapter notre organisation territoriale aux besoins et aux réalités locales qui ne sont pas forcément les mêmes dans chaque région». Poi, più avanti, un passaggio sulla montagna di cui propongo solo un brano, essendo piuttosto ripetitivo, ma scandito con frasi secche: «une partie de l'avenir de la France se joue dans les montagnes et les vallées de la Savoie. Dans la mécanique de précision, dans le décolletage, dans l'agriculture de montagne, dans les sports d'hiver, la Savoie a acquis toute seule une réputation mondiale. La capacité de la France à préserver cette réputation, à la valoriser, est un enjeu majeur pour notre pays. La Savoie doit être le laboratoire d'un nouveau modèle de développement, d'un nouvel équilibre entre l'homme et la nature mais n'en faisons pas une réserve d'où l'homme serait exclu, où il n'y aurait plus d'activité humaine». Il finale, senso di retorica, è riassumibile da questo passaggio: «si les Savoyards, comme les Niçois, ont tant voulu devenir Français, eux qui formaient au cœur de l'Europe une si vieille nation, c'est parce qu'ils y ont reconnu leur intérêt mais aussi leur idéal. Au chant des Allobroges, ce chant de liberté pour tous les peuples opprimés que chantaient tous les Savoyards, seule la France, à leurs yeux, pouvait répondre parce qu'elle leur offrait l'espérance de demeurer à jamais des hommes libres». Insomma, nel complesso, un intervento scritto e pronunciato, come è ovvio che sia, per piacere il più possibile, ma certo chi si poteva aspettare, forse ingenuamente, argomenti più forti non li ha trovati. Personalmente non mi stupisco affatto.