Fédéralisme fiscal. La définition, à l’apparence évocatrice, devrait être une musique suave pour les oreilles des fédéralistes. Mais nous sommes en Italie, le Pays qui n’a jamais voulu choisir le fédéralisme, même avant l’Unité. Depuis cette époque les fédéralistes ont toujours été des perdants et ils ont survécus, comme nous l’avons fait, grâce à la force de leurs idées et à la condition d’un Etat qui, avec des exemples au contraire, prouvait la diversité du fédéralisme, et donc la bonté d’un mode de penser à la politique qui seulement en un deuxième temps se transforme en modèle d’organisation constitutionnelle alternative.
L’isolement du vrai fédéralisme a été bien évident dans les dernières dix années, quand, pour tout dire, une discussion sur une possible réforme fédéraliste a été faite: elle a permis de reparler d’un vieux thème, mais les faits ont démontré que la montagne a accouché d’une souris. Les réformes constitutionnelles, aussi bien celle qui est en vigueur et qui a été voulue en 2001 par le centre gauche, que celle qui a été approuvée en 2005 par le centre droite et qui a été effacée en 2006 par un référendum, portaient en elles une très faible dose de fédéralisme. Malgré cela on a tellement parlé de ce sujet, en général sans bien le connaître, qu’on a parfois l’impression que le fédéralisme est une réalité. Ainsi la fiscalité est proposée comme l’acte final d’un fédéralisme qui n’existe pas au concret: une sorte de fantôme que l’on peut voir dans les couloirs des palais romains et au milieu du brouillard lombard. La Lega, en effet, semble se contenter de très peu de chose et c’est dommage. Par ailleurs, touts ceux qui s’intéressent aux Institutions italiennes peuvent aisément dire que, mises à part les rideaux de fumée, nous gardons très peu d’éléments concrets. Le fédéralisme fiscal prévoit une nouvelle répartition financière qui se fonde sur le régionalisme italien, qui demeure un régionalisme, au beau milieu d’éléments centralistes qui ne font pas bien espérer. Une dinde ne devient pas un aigle, même si nous la conduisons au Mont Blanc, nous lui mettons de fausses plumes et un casque d’aviateur. Lisez les journaux des derniers mois: ce n’est pas un hasard si, tant dans les journaux de droite que dans ceux de gauche, on trouve des attaques polémiques et parfois offensives contre nous, contre nos privilèges et nos avantages. Dans ce climat, qui n’a rien de simple, cette opinion s’ajoute aux attaques politiques vraies et propres, qui se donnent le but de réduire notre répartition fiscale; une Autonomie spéciale sans ressources serait désastreuse. Je crains que nous en verrons de toutes les couleurs et il serait grotesque si cela arrivait au nom d’un ainsi dit fédéralisme fiscal.