L’indifférence est une sale bête.
En politique ce mot définit au millimètre près le phénomène de l’abstention. Dans le passé, et il faudra y réfléchir attentivement pour les prochaines élections régionales, au Royaume Uni les travaillistes, après de nombreuses années à l’opposition, gagnèrent sur les conservateurs justement parce qu’ils réussirent à rattraper, un siège après l’autre, le vote de tous ceux qui avaient abandonné ce droit, pour des raisons différentes.
Pour les élections européennes le risque augmente: d’une part parce que la politique et ses vicissitudes ne sont pas une mode pour l’opinion publique et d’autre part parce que l’Europe, et je m’en plains, semble être loin des problèmes que les citoyens vivent tous les jours. La crise économique, de plus, a un poids très lourd, et elle crée un malaise qui s’ajoute à ceux des populations: les mois futurs seront encore difficiles.
Le vote pour les européennes, au contraire, est important et j’irai voter.
Ce n’est pas seulement un devoir, pour ceux qui croient, malgré tout, au procès d’intégration européenne, mais c’est aussi une manière pour être fidèles à notre Mouvement politique qui a démocratiquement exprimé une alliance et une candidature.