En observant les nuages qui courent dans le ciel, poussés par le vent qui souffle fort aujourd’hui, on peut se demander si nous sommes encore capables d’observer la nature. Le regard se déplace sur les montagnes: les sommets sont enneigés, mais plus bas le printemps explose et ce réveil est tellement fort qu’il secoue nos sens. L’alternance des saisons rappelle le mouvement circulaire d’une montre: le temps passe et il marque les saisons de notre vie, alors que le cycle de la nature, malgré les changements climatiques, se répète plus ou moins et cela est rassurant. Dans les films de science-fiction, lorsque on imagine le monde après une explosion nucléaire ou suite à l’invasion des extraterrestres, les saisons deviennent indéterminées, ce n’est pas un hasard et c’est un élément intéressant, qui indique que dans nos cauchemars nous avons peur que les saisons s’arrêtent dans une stérilité menaçante.
Toutefois l’éloignement entre nous, les êtres humains, et la nature à laquelle nous appartenons risque d’augmenter, comme si on perdait lentement la mémoire et donc le contact avec un monde qui devrait être familier et par conséquent connu. Une dimension familiale, sans déranger les Géorgiques de Virgile et un regard classique au lien avec le sol et la terre.